Les 5A au Musée des Beaux-Arts

Le vendredi 18 mars, les élèves de 5A se sont rendus au Musée des Beaux-Arts de Lyon. En effet, dans le cadre du projet « Regards de géomètre », deux médiatrices avaient sélectionné quelques œuvres pour illustrer les liens entre Mathématiques et Arts Plastiques.

C’est ainsi que nous avons voyagé, en 1h30, sur différentes époques (de l’Antiquité à la Renaissance), et différents pays (Egypte, France, Turquie…)  Aristide, élève de l’ULIS en inclusion dans certains cours, a pu nous accompagner, ce qui était également une belle expérience d’activité partagée.

Quelques exemples d’éléments mathématiques :
Le plan du musée, avec des symétries axiales (pas toujours exactes pour l’œil bien rigoureux de certains élèves)

  • La représentation de pharaon sur une entrée de temple, très codifiée avec des proportions reportées par carroyage, le jeu d’ombres et creux pour modeler le volume du corps (Porte de Médamoud, 3e siècle avant J.-C.)

  • Le canon des statues grecques et romaines, avec un buste de Vénus et des statuettes de dieux, les proportions servant l’harmonie du corps

  • Les mesures du Moyen-Âge, palme, coudée, dans la sculpture d’un jongleur
    Jongleur, France, Berry, troisième quart du XIIe siècle

  • L’art Ottoman avec les céramiques d’Iznik mettant en scène des motifs floraux symétriques, ou avec une belle oblique donnant un mouvement : l’harmonie décorative surgissant des symétries et des lignes.
  • L’art islamique au travers d’un magnifique panneau de bois sculpté d’étoiles, d’hexagones, de losanges entremêlés :

    Une Nativité de la Renaissance, avec son point de fuite, la construction en perspective, le dégradé de couleurs et le jeu de lumières et d’ombres.

      

    Une Nativité de la Renaissance, avec son point de fuite, la construction en perspective, le dégradé de couleurs et le jeu de lumières et d’ombres.

     

    Dans cette peinture de la Renaissance, la pensée mathématique est au cœur d’une pensée humaniste où l’espace est métré, mesuré pour faire de l’espace du tableau un espace symbolique et religieux. 

    Nativité, d’après Lorenzo Costa, vers 1490

    Ainsi les mathématiques traversent l’histoire des arts comme un outil pour penser le monde !

    Pour finir, la parole à quelques élèves :

    « J’ai bien aimé car en groupe il y avait une bonne ambiance, et même dans le jardin on a pu regarder les statues » ;

    « J’ai bien aimé les proportions, je ne savais pas que tout était codifié » ; « Il y avait beaucoup d’œuvres monumentales, c’est impressionnant » ; « Dans le tableau de la Nativité et dans panneau en bois, on a recherché les formes ; la Nativité, on le travaille avec Madame Llambi, on connaissait déjà des éléments » ;

    « On n’a pas eu le temps de regarder les sarcophages et les armes du Moyen-Age, c’est dommage » ; « On n’a vu que très peu d’œuvres alors qu’il y en a beaucoup à voir » ; « on n’avait pas assez de temps pour regarder les œuvres car il fallait aller vite ».

    Effectivement, le musée est riche de chefs d’œuvres et nous n’en avons vu que très peu…une frustration qui devrait les conduire à retourner, en famille, visiter ce grand lieu de la culture à Lyon.